Paris 2024 « L’essentiel des vivaces fournies pour les JO viennent de notre pépinière »
Vincent Rosiers a lu attentivement le coup de gueule poussé par les producteurs d’Île-de-France concernant la livraison des plantes pour les jeux Olympiques d'été à Paris. Il tient à rétablir certaines vérités…
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Les producteurs d’Île-de-France ont été agacés de voir les gros chantiers d’espaces verts liés à la réalisation des principaux sites des prochains jeux Olympiques plantés de végétaux trop souvent venus de l’étranger à leur goût. Et ils l’ont fait savoir sans trop de détours via un communiqué de presse que nous avons relayé sur notre site internet le 25 avril dernier.
> voir ici :À Paris, la filière dénonce l'importation d'arbres
Cette interprétation des choses a fait réagir Vincent Rosiers, pépiniériste dans le Nord (Les Pépinières de Landas) : « Nous avons fourni plus de 50 000 vivaces pour le village olympique et le pôle médias. Certes, elles ont été commercialisées par Willaert (un grossiste basé en Belgique toute proche, NDLR), mais elles ont été produites chez nous, en France, et n’ont à aucun moment transité par la Belgique pour venir être plantées sur les sites olympiques », insiste le producteur.
Des plantes sauvages et mellifères
« L’entreprise étant labellisée HVE, ces plantes ont été cultivées dans des pots 100 % biodégradables, dans des conditions de production respectueuses de l’environnement », insiste aussi Vincent Rosiers, qui s’est lancé dans la production après l’obtention d’un bac professionnel au lycée horticole de Lomme, tout près de son travail actuel, dans les années 2000. Pour lui, « c’est le volontarisme écologique de son entreprise qui a été récompensé à l’occasion de cet appel d’offres ». Il produit environ 800 000 plantes par an, qu’il commercialise auprès des collectivités et entreprises du paysage, ainsi qu’en direct au sein de l’exploitation.
Pour les sites olympiques, Les Pépinières de Landas ont dû produire une gamme particulière, composée de plantes sauvages et mellifères.
Cerise sur le gâteau, le fait qu’une entreprise du secteur ait livré des chantiers plutôt prestigieux a été largement relayé par la presse régionale dans le courant de l’hiver. Du coup, son entreprise n’en est que mieux connue.
Disposant d’un point de vente intégré au réseau HPF (Horticulteurs et pépiniéristes de France) pour le marché local, elle tire plutôt bien son épingle du jeu à ce niveau cette année, alors que partout en France les ventes du marché du jardin sont pour le moins difficiles !
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